La signature électronique et la blockchain : un duo en pleine émergence

La signature électronique s’est imposée comme une solution incontournable pour sécuriser et authentifier les documents numériques. Cependant, elle repose encore largement sur des tiers de confiance, dont le rôle est de certifier l’identité des signataires et de garantir l’intégrité des documents.
Avec l’essor de la blockchain, une question émerge : faut-il encore s’appuyer sur des prestataires centralisés alors qu’une technologie décentralisée permet d’assurer la même mission, voire mieux ?
Moins coûteuse, plus transparente et infalsifiable, la signature électronique sur blockchain promet de révolutionner la certification numérique. Grâce à un système de validation distribué et à l’enregistrement des transactions dans des blocs immuables, elle garantit une preuve de signature infalsifiable.
Cette technologie, inspirée de celle du Bitcoin, repose sur des données cryptographiques qui assurent la traçabilité des signatures. Mais où en est réellement cette technologie et peut-elle supplanter les solutions traditionnelles ?
Comment définir une signature électronique et comprendre son fonctionnement ?
La signature électronique sur blockchain face aux enjeux juridiques
Un cadre réglementaire encore en construction
La réglementation actuelle (eIDAS) ne reconnaît pas encore la signature sur blockchain comme un type de signature électronique avancée ou qualifiée. Elle est généralement considérée comme une signature simple, ce qui peut limiter son usage dans des contextes nécessitant un niveau de sécurité juridique plus élevé.
Le règlement eIDAS 2.0, désormais en vigueur, introduit de nouvelles normes pour l’identification numérique et la certification électronique. Son adoption pourrait ouvrir la voie à une meilleure reconnaissance de la blockchain comme outil de certification, en intégrant cette technologie aux standards réglementaires.
Recevabilité en justice
Un document signé via la blockchain ne peut être refusé en justice uniquement parce qu’il repose sur cette technologie. Cependant, il incombe à l’entreprise d’apporter des preuves supplémentaires pour attester de l’identité du signataire et de l’intégrité du document.
Les signatures traditionnelles s’appuient sur un certificat émis par un prestataire agréé, alors que la blockchain prouve l’authenticité des transactions par sa structure immuable. Cependant, tant que le droit ne consacre pas pleinement la blockchain comme une infrastructure légale de certification, l’effet juridique d’une signature basée sur cette technologie reste un sujet de débat.
Peut-on falsifier une signature électronique ? Risques et protections
Une révolution en marche ou une technologie encore limitée ?
Freins et défis technologiques
Malgré son potentiel, la signature électronique sur blockchain rencontre encore plusieurs obstacles :
- Scalabilité : certaines blockchains publiques peuvent être lentes et coûteuses pour des volumes de signatures importants.
- Consommation énergétique : les blockchains basées sur le Proof of Work, comme celle du Bitcoin, sont énergivores.
- Interopérabilité : chaque blockchain ayant ses propres standards, l’intégration avec les outils existants peut être complexe.
- Acceptation juridique : les signatures électroniques sur blockchain ne sont pas encore pleinement reconnues par le droit.
Vers un futur standard ?
Si la réglementation évolue et que les entreprises gagnent en confiance, la blockchain pourrait s’imposer comme un nouveau standard de certification numérique, remplaçant les infrastructures PKI centralisées. L’intégration de la signature électronique à des systèmes basés sur la blockchain pourrait simplifier l’archivage des données et accélérer les transactions légales.
Certains acteurs proposent déjà des solutions hybrides qui combinent la blockchain pour l’horodatage et un certificat électronique pour l’identité, garantissant à la fois une signature électronique sécurisée, la conformité et l’innovation.

Résumé en 5 points
✅ La signature électronique sur blockchain permet de se passer de tiers de confiance, réduisant ainsi les coûts et augmentant la transparence.
✅ Elle offre une sécurité renforcée grâce à l’immuabilité des preuves, mais reste juridiquement limitée car considérée comme une signature « simple ».
✅ L’évolution du règlement eIDAS 2 pourrait reconnaître la blockchain comme une technologie de certification officielle, facilitant son adoption.
✅ Les défis techniques et réglementaires freinent encore sa généralisation, notamment la scalabilité et l’interopérabilité des blockchains.
✅ Malgré ces obstacles, la blockchain pourrait devenir un standard international pour la certification numérique dans les années à venir.
Blockchain et signature électronique : une révolution à portée de main ?
La signature électronique sur blockchain bouscule les modèles traditionnels en supprimant les intermédiaires et en renforçant la transparence. Moins chère, plus sûre et universelle, elle représente une alternative sérieuse aux solutions basées sur des prestataires de confiance.
Toutefois, des freins juridiques et techniques persistent. Tant que la réglementation ne reconnaît pas la blockchain comme un standard de certification avancé ou qualifié, son adoption restera limitée.
Chez LegalySpace, nous suivons de près ces évolutions technologiques afin d’anticiper les besoins en digitalisation des entreprises. Nos solutions de signature électronique et de gestion documentaire sécurisée intègrent déjà les meilleures pratiques du marché en matière de conformité et de sécurité.
Grâce à un système qui garantit l’intégrité des données, nous offrons des solutions adaptées aux exigences légales et aux nouveaux besoins des entreprises. Avec l’essor de la blockchain, nous restons attentifs aux avancées réglementaires et aux opportunités qu’elle pourrait offrir pour améliorer encore davantage la traçabilité, l’autonomie et la sécurité des documents numériques.
L’avenir de la signature électronique s’écrit dès aujourd’hui, et la blockchain pourrait bien en être une brique essentielle.