Fraude à la signature électronique : comment l’éviter et se protéger ?

La signature électronique est devenue un pilier central de la transformation numérique des entreprises. Sécurisée par des technologies de cryptographie avancées, elle offre un niveau de protection bien supérieur à la signature manuscrite. Pourtant, des questions persistent : peut-elle être falsifiée ? Comment prouver une contrefaçon ? Quels sont les moyens de s’en protéger ?
Dans cet article, nous levons le voile sur les risques liés à la falsification, les méthodes de vérification et les sanctions encourues en cas de ruse. Nous vous expliquons également comment garantir l’authenticité des signatures électroniques et éviter les pièges.
Une signature électronique peut-elle être falsifiée ? Les risques à connaître
Contrairement à une signature manuscrite, une signature électronique repose sur des algorithmes cryptographiques et des certificats numériques qui garantissent son intégrité et son authenticité. Mais cela ne signifie pas qu’elle est infaillible. Plusieurs menaces existent et peuvent mettre en péril sa fiabilité.
Usurpation d’identité et vol de certificats
Un cybercriminel peut voler une clé privée, des données sensibles ou un certificat digital pour exécuter une signature frauduleuse sur un document, compromettant ainsi l’intégrité de vos services numériques. Si ces éléments tombent entre de mauvaises mains, il devient possible d’imiter parfaitement une signature électronique sans que l’utilisateur légitime ne s’en rende compte immédiatement.
Abus de confiance et fraude interne
Un employé mal intentionné peut exploiter la confiance qui lui est accordée pour utiliser les certificats électroniques d’un collègue ou d’un dirigeant pour signer un document à son insu. Cela pose un problème majeur de gestion des accès, notamment dans les entreprises où plusieurs personnes utilisent la même plateforme de signature.
Attaques par phishing et malwares
Les hackers exploitent souvent le phishing (emails frauduleux incitant à révéler ses identifiants) ou des malwares pour intercepter des codes d’accès aux plateformes de signature. Une fois les identifiants volés, ils peuvent signer des documents sans aucune autorisation.
Modification après signature
Si une plateforme de signature ne garantit pas l’intégrité du document, il est possible de modifier son contenu après la signature. Un contrat signé électroniquement doit impérativement être horodaté et scellé par un mécanisme de hachage cryptographique et un code unique afin d’empêcher toute altération.
Comment vérifier l’authenticité d’une signature électronique ?
Les entreprises doivent adopter des réflexes de vérification pour s’assurer que le document signé électroniquement est authentique et n’a pas été falsifié. Plusieurs méthodes permettent d’effectuer ce contrôle.
Analyse des certificats digitaux
Chaque signature électronique repose sur un certificat émis par une autorité de certification reconnue, garantissant l’authenticité des services de signature utilisés. Il est essentiel de vérifier la validité de ce certificat, son niveau de sécurité (simple, avancé, qualifié) et l’identité du signataire.
Horodatage et empreinte virtuelle
Un document signé électroniquement doit inclure un horodatage officiel, qui garantit qu’il n’a pas été modifié après la signature. L’empreinte numérique (ou hachage cryptographique) fonctionne comme un code unique permettant de s’assurer que le contenu du document n’a subi aucun changement.
Vérification des journaux d’audit
Les plateformes de signature électronique conservent un historique des actions : identité du signataire, adresse IP, heure exacte de la signature. En cas de litige, ces journaux d’audit constituent une preuve essentielle de l’authenticité d’une signature.
Emploi de services qualifiés eIDAS
Le règlement eIDAS impose des standards stricts pour garantir la reconnaissance juridique et la sécurité des signatures électroniques en Europe. Privilégier un prestataire conforme à ces normes est la meilleure façon d’éviter les tromperies.
Différence entre signature électronique et signature numérique
Quelle est la peine encourue pour imitation de signature ?
Cadre juridique et règlement eIDAS
En Europe, la signature électronique est régie par le règlement eIDAS, qui définit les trois niveaux de signature en fonction de leur niveau de sécurité et de leur usage spécifique :
- Simple : validation par un simple clic, peu sécurisée
- Avancée : utilisation d’un certificat virtuel rattaché au signataire
- Qualifiée : la plus sécurisée, nécessitant une vérification forte de l’identité
Une falsification de signature électronique constitue un faux et usage de faux, passible de sanctions pénales lourdes conformément au droit européen.
Sanctions légales en cas de fraude
En France, imiter une signature électronique ou modifier frauduleusement un document signé est puni par :
- Jusqu’à 3 ans de prison
- 45 000 euros d’amende
Aux États-Unis, la loi E-Sign Act impose des peines similaires en cas d’usurpation d’identité ou de fraude à la signature électronique.
Conséquences civiles et commerciales
Un document falsifié peut être déclaré nul devant un tribunal, ce qui peut entraîner des pertes financières considérables pour une entreprise. Les victimes d’abus peuvent également engager des poursuites pour obtenir réparation en vertu du droit applicable.

L’impact pour les entreprises et les perspectives d’avenir
Enjeux pour les services RH, DAF et DSI
Les ressources humaines, la direction administrative et financière, ainsi que les DSI doivent impérativement adopter des procédures strictes pour protéger les signatures électroniques. Un document frauduleux peut invalider un contrat, un accord ou une transaction financière.
Réduction des coûts et optimisation des processus
L’adoption de signatures électroniques permet de diminuer les délais de traitement et d’économiser sur l’impression des documents et l’archivage. Mais ces gains ne doivent pas se faire au détriment de la sécurité de ce service.
Les nouvelles technologies pour lutter contre la contrefaçon
L’authentification biométrique, la blockchain et l’intelligence artificielle sont en train de révolutionner la vérification des signatures électroniques. Ces solutions permettent de générer des codes sécurisés, de créer des preuves infalsifiables et d’identifier instantanément toute tentative de falsification des données.
Sécuriser sa signature électronique : une nécessité face aux risques de fraude
Si la signature électronique n’est pas infaillible, son niveau de sécurité reste bien supérieur à celui d’une signature manuscrite. Les cybercriminels cherchent continuellement de nouvelles méthodes pour exploiter les failles, mais les avancées technologiques et les réglementations permettent de renforcer la protection des documents signés.
Les entreprises doivent prendre des mesures préventives, en optant pour des solutions certifiées, en formant leurs collaborateurs aux risques numériques et en appliquant des protocoles stricts de vérification conformes au droit en vigueur. Dans un monde de plus en plus dématérialisé, la sécurité des signatures électroniques est un enjeu stratégique majeur.
Face aux risques de falsification et aux enjeux de sécurité, LegalySpace offre un service de signature électronique conforme aux réglementations les plus strictes et aux exigences du droit numérique, garantissant l’authenticité et l’intégrité de vos documents professionnels. Grâce à une authentification renforcée, un horodatage certifié et un chiffrement avancé, chaque signature est protégée contre toute tentative de ruse. La plateforme assure une traçabilité totale avec des journaux d’audit détaillés, fournissant une preuve incontestable en cas de litige. Que ce soit pour les contrats, factures, bulletins de paie ou documents RH, LegalySpace permet aux RH, DAF et DSI d’optimiser et de sécuriser la dématérialisation de leurs processus administratifs.