Vérifier l’authenticité d’une signature électronique : Ce que vous devez savoir

L’adoption de la signature électronique s’est accélérée au cours des dernières années, et elle devient désormais une norme dans de nombreux secteurs. Cependant, pour qu’une signature électronique ait une valeur juridique, il est crucial de s’assurer de son authenticité.
Dans cet article, nous vous expliquons comment vérifier une signature électronique en toute sécurité, quels sont les critères qui assurent sa validité, et comment adopter les bonnes pratiques pour une utilisation optimale des signatures.
Les critères essentiels pour vérifier une signature électronique
Infalsifiabilité, irrévocabilité et authenticité
Une signature électronique valide doit être infalsifiable, ce qui signifie qu’il est impossible pour quiconque d’altérer la signature ou de la reproduire après qu’elle ait été apposée. Cette propriété garantit que seul le signataire peut signer le document, empêchant toute usurpation d’identité.
La signature doit également être irrévocable, c’est-à-dire que le signataire ne peut pas revenir sur sa signature ou contester le document une fois celui-ci signé. Cette irrévocabilité est un critère fondamental, car elle assure la sécurité juridique du document signé. En parallèle, la signature doit être authentique, c’est-à-dire que l’identité du signataire doit être clairement vérifiable, de manière unique et fiable. Un certificat numérique valide est un gage d’authenticité, permettant d’assurer que l’identité du signataire correspond bien à celle indiquée dans le certificat.
L’importance de l’horodatage et des certificats numériques
Un horodatage fiable est essentiel pour renforcer la valeur probante de la signature électronique. Celui-ci doit être lié à la signature elle-même et doit être généré par un service de time-stamping fiable, pour garantir que le document a bien été signé à un moment précis. Un horodatage efficace atteste de la validité temporelle du document, ce qui peut être crucial dans le cadre d’une contestation juridique.
De plus, la signature électronique repose sur un certificat numérique, qui doit être valide et reconnu par une autorité de certification digne de confiance. Le certificat numérique doit être émis par une AC certifiée, comme celles figurant dans la liste européenne eIDAS, pour assurer la sécurité juridique du processus. Si le certificat est expiré ou révoqué, la signature devient invalide.
La non-répudiation et la non-réutilisabilité de la signature
Un autre critère fondamental pour vérifier une signature électronique est la non-répudiation. Cela signifie que le signataire ne peut pas nier avoir signé le document. Cette propriété est rendue possible grâce aux technologies cryptographiques associées à la signature électronique, qui assurent une traçabilité et une preuve irréfutable de la signature.
En outre, la signature électronique doit être non-réutilisable, ce qui signifie qu’elle ne peut pas être copiée ou déplacée d’un document à un autre. La signature est unique à chaque document, ce qui empêche toute tentative d’utilisation frauduleuse sur un autre fichier.
Quels documents ne peuvent pas être signés électroniquement ?

Les outils et bonnes pratiques pour une signature électronique sécurisée
Garantir l’intégrité du document et des métadonnées
L’intégrité du document signé est primordiale. Pour cela, il est essentiel d’utiliser des outils permettant de garantir qu’aucune modification n’a été effectuée après la signature. Cela inclut l’utilisation de mécanismes de hachage et de chiffrement pour protéger le contenu du document. En cas de modification, un système de vérification devrait être capable de détecter toute altération du fichier signé.
Les métadonnées jouent également un rôle clé dans la validation d’une signature électronique. Les outils de signature électronique doivent intégrer des métadonnées telles que la date et l’heure exactes de la signature, ainsi que des informations sur l’identité du signataire et l’état du certificat utilisé. Ces informations permettent de garantir que le document n’a pas été modifié et qu’il répond aux critères légaux en vigueur.
Vérifier la validité des certificats numériques
La validité des certificats numériques est essentielle pour s’assurer de la légalité de la signature. Il est crucial de vérifier non seulement que le certificat n’est pas expiré ou révoqué, mais également qu’il a bien été émis par une autorité de certification reconnue. Les listes de révocation de certificats (CRL) ou le protocole OCSP sont des outils utilisés pour s’assurer qu’un certificat n’a pas été annulé.
De plus, la chaîne de certification doit être vérifiée. Cela garantit que chaque certificat intermédiaire, de l’autorité de certification racine jusqu’au certificat du signataire, est valide et que la chaîne de confiance est maintenue. Un certificat invalide ou une chaîne de certification rompue rendra la signature invalide.
Suivre les bonnes pratiques de sécurité et de stockage
Pour garantir la sécurité et la validité des signatures électroniques, il est indispensable de suivre des normes et des pratiques de sécurité strictes. Cela inclut l’utilisation de dispositifs de signature sécurisés, tels que des cartes à puce, des tokens USB ou des clés USB chiffrées, qui assurent que seul le signataire peut accéder à son certificat numérique et l’utiliser pour signer un document.
En outre, il est essentiel de stocker les documents signés électroniquement dans des coffres-forts numériques ou des systèmes de gestion documentaire sécurisés, afin de garantir leur accessibilité et leur sécurité à long terme. Les plateformes comme LegalySpace, par exemple, permettent de sécuriser l’archivage des documents tout en offrant des accès contrôlés et traçables.
Résumé en 5 bullets points
- Infalsifiabilité et irrévocabilité sont des critères indispensables pour vérifier une signature électronique.
- Un certificat numérique valide émis par une autorité de certification reconnue est essentiel pour l’authenticité de la signature.
- L’horodatage fiable et les métadonnées renforcent la valeur probante du document signé électroniquement.
- La non-répudiation assure que le signataire ne peut pas nier avoir signé le document.
- Les bonnes pratiques de sécurité et le stockage sécurisé sont nécessaires pour préserver l’intégrité des signatures.
Assurer la sécurité et la conformité des signatures électroniques
La vérification de l’authenticité d’une signature électronique est essentielle pour garantir la sécurité et la validité juridique de vos documents numériques. En suivant les bonnes pratiques, en utilisant des outils spécialisés et en veillant à la conformité avec les normes en vigueur, vous pouvez vous assurer que vos échanges numériques sont sécurisés et juridiquement valides.
Cependant, pour simplifier ce processus et gagner en efficacité, des solutions telles que LegalySpace offrent une plateforme complète de gestion de la signature électronique, garantissant l’intégrité des documents, la sécurité des échanges et la conformité avec les exigences légales.